Ippon Technologies participe à la naissance de 1000 premiers jours, une application dédiée aux jeunes parents

Ippon Technologies a accompagné, à travers la Fabrique numérique des Ministères Sociaux, l’intrapreneuse Love Andrieu dans la création de l’application des 1000 premiers jours (social.gouv.fr). Cette application est dédiée à l’accompagnement des parents de jeunes enfants. Chargée de mission au Ministère des solidarités et de la santé et à la DGCS (Soutien à la parentalité - Enfance - Familles), Love Andrieu, détachée de son poste de fonctionnaire, dirige une start-up d’Etat incubée par la Fabrique des Ministères sociaux. L’idée de départ du projet 1000 premiers jours est simple : apporter de l’information utile et de l’assistance aux parents tout au long des 1 000 premiers jours de leur enfant.


Attributaire du marché DINUM, les équipes d’Ippon Technologies sont intervenues en amont du projet afin d’aider l’intrapreneuse dans la formalisation de son produit avec une coach produit. « Etant novice sur ce type de projet, j’avais besoin d’être accompagnée sur la formalisation du besoin initial et le développement en mode agile. Cela me permet d’anticiper les évolutions qu’allaient connaître notre produit. » explique Love Andrieu. « Nous n’avions pas d’idée préconçue de ce que devait délivrer un service tel que « 1000 premiers jours » : Notre objectif était de renforcer l’accompagnement des parents en leur donnant des informations et des services en ligne spécifiques. Dans un premier temps nous devions imaginer ce que nous pouvions fournir aux parents à travers une application.” Maritza Abreo, la coach produit d’Ippon Technologies a appliqué la méthode élaborée par BETAGOUV pour mener ce type de projet. Différentes méthodes ont permis de structurer toutes les idées de la fondatrice de « 1000 premiers jours » et celles glanées auprès des futurs utilisateurs de l’application. « Dès le début, nous avons travaillé en ateliers de co-construction et notre réflexion s’est enrichie mutuellement avec notre coach. J’ai apporté mon expertise de la politique publique et celle des études issues des ministères sociaux, notamment de la direction générale de la cohésion sociale. Nous avons beaucoup échangé et travaillé sur les retours utilisateurs afin de nous confronter aux besoins réels des parents. » ajoute Love Andrieu.

Ce travail d’analyse a été mené en s’appuyant notamment sur un sondage réalisé par le ministère auprès de 5 000 parents. Sur la base de ce panel, Love Andrieu a pu entrer en contact avec les parents qui avaient laissé leurs coordonnées. L’intrapreneuse s’est aussi appuyée sur le réseau de la parentalité, les fédérations et associations. Elle a mené de nombreux entretiens en présentiel. Les réseaux sociaux ont permis de démultiplier les canaux de communication pour collecter un maximum d’informations auprès des futurs utilisateurs : les parents.


Les premiers mois du projet ont été intensifs pour, à la fois faire monter en compétence l’équipe de « 1000 premiers jours » sur la méthodologie lean startup, puis faire émerger un produit qui réponde bien à ce que les parents attendent dans cette phase de leur vie. Différents types d’ateliers ont été menés pour affiner la réflexion et aller au cœur du besoin. « Des ateliers pratiques nous ont permis de synthétiser ce que chacun à compris de la problématique, de faire un mapping du besoin et de mettre en œuvre des compétences plus spécifiques à partir de ces réflexions. La Coach a permis de définir les différentes catégories de besoins que nous voulions couvrir. L’UX Designer a pu ainsi bâtir un parcours autour des besoins et aboutir à un MVP » ajoute Love Andrieu.

Un développement mené selon les méthodes agiles

Le travail de développement a été initié avec trois développeurs, un nombre qui a évolué au fil du temps selon les différentes phases du projet. Jusqu’à quatre développeurs sont intervenus dans le projet. Ceux-ci ont été impliqués dès les phases initiales d’investigation. De plus, un Product Owner (PO) a aidé l’intrapreneuse à traduire les besoins des utilisateurs auprès des développeurs.

Les développements ont été menés par itérations successives selon les préceptes des méthodes agiles. Ce mode de développement est adapté aux spécificités d’une startup d’Etat comme l’explique Love Andrieu : « Nous avons découpé l’application en petites étapes et, petit à petit, le produit s’est dessiné. En tant que start-up d’Etat, je rapporte aux sponsors du projet, notamment mon ministère, tout en ayant la capacité de pouvoir prendre des décisions. Chaque mois, nous rapportions l’avancement des développements pour aller vers un premier MVP très rapidement. Le projet a véritablement été mis en place à partir du mois de novembre 2020 et nous devions livrer ce MVP (Minimum Viable Product) en juillet 2021 au plus tard. Il s’agissait d’un délai relativement contraint que nous avons tenu. »

Parmi les fonctions clés de cette première version publique disponible : un calendrier rappelant les événements importants dès la conception de l’enfant jusqu’à ses deux ans à partager avec le co-parent, des articles certifiés par les membres de la commission des 1000 premiers jours ainsi qu'une auto-évaluation afin de faire de la prévention sur la dépression du post partum. De même l’application dispose d’une carte des professionnels de l’enfance avec une recherche autour de la localisation de l’utilisateur. Enfin, l’application propose différents contenus rédactionnels de la conception aux deux ans de l’enfant.

Un succès immédiat qui ouvre la voie à de nombreuses évolutions

A peine mise en ligne sur les différents App Store, l’application « 1000 premiers jours » a connu un rapide succès. Celle-ci a aujourd’hui dépassé les 110 000 téléchargements. Un résultat qui a un peu surpris l’équipe. L’outil d’auto-évaluation de la dépression post-partum qui propose le test EPDS (Edinburgh Postpartum Depression Scale) illustre sans doute le mieux l’utilité de l’application pour les parents : +2 000 auto-évaluations ont été réalisées depuis sa mise en ligne et +500 parents ont été orientés vers des professionnels de santé spécialisés à ce jour.

L’équipe ne s’est pas reposée sur ses lauriers car si les parents ont immédiatement compris l’intérêt de cette application avec des premiers retours très positifs, ceux-ci ont fait apparaître de nombreuses améliorations à apporter à ce premier MVP. « Une fois le produit lancé, nous devions changer notre approche afin de maximiser l’impact de notre application sur la durée » commente Love Andrieu. « Nous avons un peu ralenti le rythme de sortie des nouvelles fonctionnalités afin de nous concentrer sur l’analyse des premiers résultats et les retours des premiers utilisateurs. La roadmap de développement de l’application a été redessinée afin de tenir compte des demandes spécifiques qui nous sont remontées. » Les utilisateurs ont notamment souhaité que le service de notifications de l’application soit nettement renforcé afin de les aider au quotidien. L’équipe a commencé à analyser les avis postés sur l’App Store et s’est intéressée aux mots-clés saisis au niveau du moteur de recherche de l’application pour identifier les besoins des utilisateurs. « L’UX designer fait un retour tous les mois auprès des parents pour leur présenter les nouveautés. De plus, nous présentons l’application lors d’événements. Récemment le Salon du Bébé. Là encore, l’objectif est de multiplier les sources d’informations pour améliorer l’application et répondre au mieux aux besoins. »

D’autres projets d’évolution en préparation

Le développement initial de l’application « 1000 premiers jours » a été très rapide car l’équipe devait répondre rapidement aux enjeux de politique de santé publique fixés par son ministère. L’objectif était d’avoir un impact rapide auprès de la population visée et de mesurer cet impact pour s’assurer de la pertinence de cette initiative. Cette première phase s’est achevée sur un succès. Il faut maintenant ancrer ce succès dans la durée, améliorer encore le parcours utilisateur pour répondre aux attentes du public. En parallèle, l’équipe menée par Love Andrieu a travaillé sur l’enrichissement des contenus présentés : « Beaucoup de sujets liés à la parentalité ne sont pas encore abordés dans l’application et nous pouvons aller plus loin. Notre objectif est de positionner notre produit dans cet écosystème de la parentalité et de nouer des partenariats en ce sens. Le succès de l’outil d’autodiagnostic de la dépression post-partum a montré le besoin des utilisateurs pour des fonctions pratiques et utiles face aux défis d’être parent. L’application a été conçue pour s’enrichir progressivement de nouveaux outils comparables : « L’application nous permet de présenter des services complémentaires sous forme de Widgets : il y a un widget pour le dépistage de la dépression post-partum, mais nous nous sommes aussi alliés à des partenaires pour intégrer d’autres widgets. C’est le cas avec Santé publique France https://www.1000-premiers-jours.fr, la CAF J'attends un enfant | Bienvenue sur Caf.fr, monenfant.fr, Mpédia ou des sites tels que Parents.fr. C’est une piste de développement que nous devons creuser pour le futur.

L’intrapreneuse souhaite une nouvelle fois se tourner vers ses utilisateurs afin de prioriser ces futures évolutions et faire de la prévention autour de la dépression du post partum avec des webinaires mensuels afin de comprendre les symptômes, les différences avec le baby blues.. Les utilisateurs ont notamment pointé le besoin de plus de contenus liés aux modes d’accueil, un accompagnement à l’allaitement ou encore la gestion du handicap. Ces demandes ont été bien reçues par l’intrapreneuse qui priorisera ces évolutions en fonction des moyens et des priorités qui lui seront donnés par son nouveau ministère.


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